Yvonne Printemps, chanteuse et actrice, est LA star de Butry. Enfant, Yvonne Wigniolle a habité avec sa mère, femme abandonnée par son mari, dans un café épicerie de la Grande Rue de Parmain.

Pour survivre et élever ses enfants, la mère d’Yvonne était couturière à domicile. Avant d’être découverte dans un spectacle amateur à Butry, Yvonne a vendu des journaux dans le magasin de la Grande Rue, comme le raconte un article de la Gazette du Val d’Oise (1er novembre 2021). Dans les années 70, Yvonne aurait même été vue avec Pierre Fresnay, son dernier mari, en promenade dans le village, sur les traces de son enfance.

De nos jours, la rue a perdu son qualificatif et est devenue la rue de Parmain. L’épicerie est désormais un café qui porte le nom des Trois Valses, en hommage au plus grand succès de la chanteuse au cinéma. Une plaque commémorative a été apposée sous l’enseigne, hommage de la commune de Butry-sur-Oise à la plus célèbre des ses habitantes.

La belle histoire de l’enfance d’Yvonne Printemps à Butry est peut-être un peu trop belle. Une biographie oubliée de la chanteuse, rédigée par Karine Ciupa (« Yvonne Printemps – L’heure bleue ») et publiée en 1989 remet en cause cette version des faits. En réalité, c’est la cousine d’Yvonne, une dénommée Estelle Wigniolle qui tient le café. Yvonne et sa mère vivent à Ermont, à quinze kilomètres de Butry. Yvonne aime venir dans le village rendre visite à sa cousine mais elle n’habite pas ici. La scène sur laquelle la future chanteuse est découverte est une salle des fêtes à Ermont et non pas une guinguette de Butry-Plage. Tout le courrier adressé à Yvonne et sa mère à partir de 1904 est envoyé à trois adresses successives, toutes trois à Ermont.