Le casino d’Auvers

Quelques années après la mort de Van Gogh dans le village d’Auvers-sur-Oise, que trouve-t-on au bord de l’Oise sous le plus célèbre clocher de l’histoire de la peinture ?… Un bateau-lavoir et un hôtel qui, comme les guinguettes de Butry-Plage, fait office de café et restaurant mais abrite aussi une salle de casino.

A la fin du dix-neuvième siècle, la plupart des casinos sont localisés dans les stations balnéaires et les villes thermales. Celui d’Auvers est une exception notable. Dans la région du Val d’Oise, un casino ouvre en 1901 en bordure de lac, à Enghien-les-Bains, la seule station thermale d’Ile-de-France. Son lancement est un succès. Il devient vite très fréquenté et attire les vedettes des années folles.

Le casino d’Auvers côtoie les étendages où sèche le linge des laveuses qui font la lessive en contrebas. Malgré la présence de vacanciers et visiteurs du dimanche, son côté bon enfant ne va pas longtemps résister à la concurrence du casino d’Enghien-les-Bains. L’établissement est fermé au moment de la première guerre mondiale après la destruction du pont entre Méry et Auvers.

Ironie de l’Histoire. Le casino d’Auvers n’existe plus aujourd’hui que dans le titre d’une toile du peintre post-impressioniste immigré vénézuélien, Emile Boggio : « Bords de l’Oise, les grands peupliers au casino d’Auvers« . Toile qui représente des arbres et sur laquelle le casino n’apparaît même pas.

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