Le nom de Théodore Jachiet est souvent cité sur les documents de l’époque de Butry-Plage. Mais pour comprendre qui était ce monsieur, on en est réduit à reconstituer un véritable puzzle.

Le nom de Jachiet apparaît régulièrement entre 1905 et 1910 dans les pages de réclame des publications hebdomadaires du Régional de Seine-et-Oise. On comprend donc que Théodore Jachiet est le propriétaire de l’hôtel du Moulin à Vent (voir https://butryplage.com/2022/03/03/une-eolienne-sur-le-toit/), une des grandes adresses de Butry-Plage.

Sur une des plus belles images de la guinguette du Moulin à Vent, le photographe a immortalisé un Théodore Jachiet, barbu, au milieu d’un groupe : deux dames élégantes et un autre homme. Une des deux femmes est-elle son épouse ?… L’histoire ne le dit pas. On note aussi le nombre de bouteilles vides sur la table.

On sait aussi par les journaux que lors de la grande fête sur l’eau d’août 1909, Théodore Jachiet, remercié pour le feu d’artifice tiré de sa terrasse, est encore le propriétaire de l’hôtel (voir https://butryplage.com/2022/04/16/la-fete-sur-leau-du-29-aout-1909/). Mais quelques années plus tard, les cartes postales du Moulin à Vent portent toutes la mention suivante : « Maison Eugène Royer, successeur de Théodore Jachiet ». M. Jachiet a donc cédé son commerce avant la Grande Guerre.
Mais on n’en finit pas pour autant avec Théodore Jachiet à Butry-Plage. Il réapparaît sur une carte postale éditée à Beaumont-sur-Oise et vendue aux clients du Moulin à Vent. Intitulée « Jachiet et son chameau », elle nous montre l’ancien propriétaire de la guinguette, fier comme Tartarin, juché sur un dromadaire, dans ce qui ressemble à une oasis. Devant lui, on voit un berbère, sans doute le gardien du dromadaire.

Une seconde carte nous montre Théodore Jachiet en tenue berbère. Le lieu et le dromadaire sont les mêmes. Jachiet, a-t-il fait un voyage exotique ou s’est-il installé en Algérie ou au Maroc ?… Là aussi, le mystère reste entier.


