Le temps semble ne pas avoir eu de prise sur le village d’Hérouville. Ses rues aux noms d’une autre époque comme la « Rue Bourgeoise », son café près de l’église devenu « les Vignes Rouges », une des meilleures adresses du Vexin, ou les champs d’orge qui l’entourent, n’ont que peu changé.

Durant la 1ère guerre mondiale, le village est une terre agricole, ce qu’il est encore partiellement resté. A l’automne 1916, une habitante, Mme Montfort, écrit à son frère et sa soeur pour les inciter à venir chercher des pommes dont elle semble disposer en abondance.

« Hérouville, le 17.9.16,
Chers frère et soeur,
Abel est en permission de 6 jours. Cousine Mariette devait venir chercher des pommes. Si tu peux venir cette semaine, tu le verras. Il repart vendredi matin. Il se porte toujours très bien, ainsi que nous. Et nous pensons que vous êtes tous de même ainsi qu’Emile.«

« Maria, si tu viens, tu déjeuneras avec nous. Pour les pommes, elles tombent toujours. Maman les ramasse.«

« En attendant de vous voir, je vous envoie tous nos meilleurs baisers à tous.
Votre soeur P. Montfort«


