
La meute de hounds qui va accompagner la chasse à courre attire les habitants de Presles et des alentours. Le jour de la Saint-Hubert, les chiens sont bénis. Ce geste symbolique exprime la gratitude pour le rôle crucial que jouent ces compagnons dans la réussite des chasses, tout en sollicitant la protection divine pour assurer leur sécurité et leur succès lors des futures sorties.

L’article du Monde Illustré du 14 novembre 1908 nous décrit l’excitation autour des chiens du prince Joachim Murat.

Les chiens s’agitent ; de leurs mufles tout embués les chevaux frémissants hument l’atmosphère de leur haleine légère et bleue ; les tricornes des amazones, le pourpre, l’écarlate des habits jettent une note gaie dans ce décor mordu par l’automne.

Partout règnent l’animation, la gaieté, la vie ; puis l’on entend le bruit du cor, au loin dans les bois ; les amazones et les cavaliers s’effacent sous les anciennes voûtes des arbres séculaires et ce n’est plus qu’au bout d’une folle chevauchée qu’on se retrouvera au moment de l’hallali et de la curée.

Et le soir, après le repas pantagruélique, on écoute en silence les histoires merveilleuses, les récits fantastiques, ainsi que les enseignements et les traditions du noble art de vénerie, pendant que la jeunesse toujours intrépide danse jusqu’à deux heures du matin.
A suivre.


