Son nom ne dit sans doute plus rien aux foules contemporaines. Il a pourtant été un des écrivains français les plus populaires et les plus prolifiques du XXe siècle : deux cent quarante trois romans, des pièces de théâtre et des adaptations au cinéma dès les années 1900, sans compter des livrets d’opéra pour Saint-Saëns ou Massenet. Ses personnages les plus célèbres lui ont néanmoins survécu : Belphégor, l’homme au masque de fer, Judex, Vidocq ou Mandrin pour n’en citer que quelques uns. Celui dont il est question ici, Arthur Bernède (né en 1871), a gagné beaucoup d’argent grâce à ses romans populaires qui paraissaient en feuilleton dans les journaux et étaient parfois même adaptés dès leur parution en courts épisodes destinés aux premières salles de cinéma.

Avec sa fortune, Arthur Bernède fait construire rue de Parmain à Butry, à l’époque un simple hameau d’Auvers-sur-Oise, une très belle demeure composée de deux bâtiments et d’un parc à l’arrière, en pente vers le plateau du Vexin. Cette maison, la Glaneuse (dont on a déjà parlé ici : https://butryplage.com/2022/08/02/la-glaneuse-de-butry/), Bernède va l’occuper à la belle saison quelques décennies, jusqu’à sa mort à Paris en 1937.

L’auteur de Belphégor apparaît à droite de cette carte postale d’époque. Il vit à Butry avec sa seconde épouse Marguerite, qu’on voit également sur les photos d’époque, et plusieurs domestiques qui entretiennent la maison et le parc. Le couple héberge aussi des amis du romancier.

Marguerite Bernède vit avec son mari dans un intérieur de pur style Henri II, le style qui plaisait beaucoup à la bourgeoisie de l’époque.

A la différence d’Yvonne Printemps dont le séjour à Butry est attesté par une plaque sur le café des Trois Valses(lire : https://butryplage.com/2022/02/28/yvonne-printemps-a-butry/), rien n’indique aujourd’hui que le couple Bernède a passé ses étés dans la même rue du village que la chanteuse.